La pratique de l’herboristerie se situe à mi-chemin entre la pratique scientifique et la pratique traditionnelle.
Elle requière des connaissances scientifiques dans différents domaines: chimie des substances naturelles, pharmacognosie, physiologie, pharmacologie…
Toutes ces connaissances sont obligatoires pour pouvoir conseiller correctement les plantes médicinales tout en tenant compte des différents paramètres propres à chacun et chacune.
Et aussi, la prise en compte d’un savoir traditionnel, acquis et recueilli à travers le temps, l’expérience, la transmission, les écrits, les récits des anciens...
Grâce aux travaux de recherches d’ethnobotanistes, d’ethnopharmacologues, d’herboristes, d’historiens etc. nous avons pu conserver une trace de l’utilisation des plantes médicinales à travers les époques et les pays.
Ces deux « visions » sont indissociables et nécessaires à la pratique de l’herboristerie. L’un de prévalant pas sur l’autre.
C’est pourquoi, l’Agence Européenne du Médicament (EMA) reconnait ces deux usages: L’usage bien établi, faisant référence aux usages validés scientifiquement par des essais cliniques
L’usage traditionnel, faisant référence aux usages traditionnels validés par une utilisation depuis plus de 30 ans pour une indication données à travers différents pays européens.
Ces recherches sont conditionnées dans ce qu’on appelle une « monographie ». L’EMA met à disposition gratuitement toutes les monographies des plantes médicinales inscrites à la Pharmacopée européenne (pour cela, il suffit de chercher dans un moteur de recherche : « EMA monography + le nom de la plante en latin »).
Dans ces monographies, vous trouverez les propriétés, indications, dosages, contre-indications et populations à risque…
Savoir vérifier ses sources et se tourner vers des professionnel.le.s formé.e.s à la pratique de l’herboristerie est indispensable pour pouvoir consommer sereinement des plantes médicinales.