Il existe différentes méthodes d’extraction des principes actifs des plantes médicinales.
La plus connue est tout simplement l’infusion : l’eau chaude (= le solvant) va permettre d’extraire tous les principes actifs hydrosolubles (ceux qui sont solubles dans l’eau).
Il d’autres méthodes d’extraction : l’hydrodistillation (extraction des huiles essentielles par la vapeur d’eau chaude), la macération oléique (extraction des molécules lipophiles = qui sont solubles dans l’huile) pour obtenir des macérats huileux et la macération hydro-alcoolique (parmi les plus connues).
La macération hydro-alcoolique consiste à faire macérer une partie de plante donnée (feuille, fleur, racine, écorce, fruit, plante entière…) dans un mélange d’eau et d’alcool. Les quantités et le degré d’alcool dépendront de nombreux critères fonctions de la plante, de la partie de plante et des molécules à extraire.
Aujourd’hui, différents termes sont employés et confondus pour désigner ces macérations hydroalcooliques = teintures-mères, mélanges hydro-alcooliques ou alcoolatures.
Il existe cependant une différence entre toutes ces préparations :
Les teintures sont des préparations traditionnelles et très ancienne de phytothérapie.
On retrouve leur mode de préparation dans les plus anciens écrits médicaux. Le mode de préparation est une simple macération de plantes sèches dans de l’alcool fort (le plus souvent de l’éthanol) qui dure plusieurs jours (généralement 5 à 10 jours). Le degré alcoolique peut varier d'une plante à l'autre (de 60° à 90°).
La teinture-mère servira de matière première pour les dilutions homéopathiques. Il s’agit du même mode opératoire qu’une teinture classique. On utilisera cette préparation (la préparation mère) pour réaliser toutes les dilutions homéopathiques (ex : une dilution de 1 CH correspond à une dilution au 1/100 à partir de cette TM).
Les alcoolatures sont des macérations de plantes fraîches dans de l’alcool. Le taux d’alcool sera généralement plus bas (entre 20° à 40°) qu’une teinture car les plantes étant fraîches, elles apporteront de l’eau à la préparation (contrairement aux plantes sèches).
Aujourd’hui, on ne fait plus trop la distinction entre ces 3 termes.
On utilisera ces préparations par voie orale diluées dans un peu d’eau, en gargarismes et/ou en application locale.